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Association "Parents citoyens" pour le droit d'accès à un lycée de proximité à Paris
7 janvier 2012

Profession de foi de l'Association Parents citoyens

Télécharger la profession de foi de l'Association Parents Citoyens : Profession_de_foi_Association_Parents_Citoyens


Aujourd’hui, vos enfants ne peuvent plus être 
scolarisés à côté
de chez eux.
Si nous n’agissons pas, à la rentrée 2012, certainement plus de 8 enfants sur 10 devront quitter 
leur quartier
pour être scolarisés en seconde. Pourquoi ?


Pour l’académie, Paris est découpé en 4 districts. Un district est un territoire géographique au sein duquel votre
enfant peut être affecté sans prendre en compte la proximité de son domicile.
Les arrondissements du centre (1, 2, 3 et 4) font partie du district « Est » qui regroupe aussi les 10, 11, 12,
19 et
20ème arrondissements.

Ce district est particulier. C’est le district le plus important (qui regroupe 9 arrondissements et 40 % des enfants
de
Paris) et le plus vaste (les autres districts ne comportent que 3 ou 4 arrondissements chacun).

Mais c’est aussi le district le moins bien équipé : alors qu’en moyenne, Paris offre 55 places de Lycée pour 100
élèves, le district nord-est n’en offre que 40. A l’échelle du district, il y a 3 200 places de 2nde générale. Avoir
une
offre comparable à la moyenne des autres districts parisiens nécessiterait l’ouverture de 1 800 places

supplémentaires.
Au sein de ce district, la situation du 3ème et du 4ème arrondissement est atypique : ces deux arrondissements
sont les
seuls qui proposent une offre très supérieure aux besoins : 192 places pour 100 enfants dans le 3ème
arrondissement,
280 places pour 100 enfants dans le 4ème arrondissement. Le manque de places sur le district
associé à la forte
attractivité des établissements du centre de Paris amènent de nombreux enfants à demander
une affectation en 2nde dans
ces lycées.


Pourtant, les élèves du collège Charlemagne sont aujourd’hui affectés dans des lycées d’enseignement général
du district, loin de chez eux, les obligeant à faire jusqu’à 1h30 de transport par jour, à détériorer leurs
conditions de travail à l’heure où l’on parle d’allègement des rythmes scolaires.
Et ce phénomène est général : savez-vous qu’à la rentrée 2010, sur les 111 élèves du collège Charlemagne,
seuls
27 ont été affectés au Lycée Charlemagne, seuls 33 sont restés dans l’arrondissement.

A la rentrée 2011, ils ont été heureusement beaucoup plus nombreux : 53 sur 130 (dont 9 boursiers ou
bénéficiaires d’un bonus de fratrie). Toutefois, cette embellie est uniquement la conséquence de la décision de
l’inspection d’académie « d’ouvrir », la veille de la date de communication officielle des lycées d’affectation
aux enfants (le 29 juin 2011) une classe supplémentaire de 2e à titre exceptionnel au lycée charlemagne
réservée aux élèves du collège.

Savez vous que sans cette ouverture exceptionnelle :
  • à la rentrée 2011, un enfant du collège Charlemagne, pour être affecté au lycée Charlemagne, aurait du avoir une moyenne générale sur l ‘année et sur 12 matières supérieure à 17,6 ; de 17,2 pour être affecté à Sophie Germain ou encore de 16,9 pour être affecté à Victor Hugo (dans le 3eme arrondissement)
  • Au total seuls 10 enfants sur 110 (non boursiers ou sans bonus de fratrie) auraient été affectés dans un des deux lycées du 4e arrondissement (14 en incluant Victor Hugo), soit 2 élèves par classe de 3e du collège en moyenne.
  • les moyennes générales pour être affecté au lycée Charlemagne auraient été supérieures à celles des élèves du collège (8 au total) admis dans les lycées d’Excellence Nationale que sont Henri IV et Louis Le Grand
  • 45 élèves de 3e n’auraient pas eu d’affectation dans le district Est, soit schématiquement tous élèves n’ayant pas eu de mention bien ou très bien au Brevet National des Collèges.

Comment l’affectation de votre enfant au lycée est elle déterminée ?

A partir des voeux que vous aurez formulés, qui seront traités par un logiciel national, AFFELNET, dont les critères

de tri et d’affectation des enfants sont fixés chaque année au niveau de l’académie. A Paris ces critères étaient en
2010 et 2011 et devraient être reconduits en 2012 :
  • le district de résidence de l’élève (0 ou 600 points),
  • les moyennes obtenues au cours de l’année de 3e (de 0 à 600 points selon les notes),
  • bénéficier d’une bourse (0 ou 300 points),
  • avoir un membre de sa fratrie dans l’établissement demandé (0 ou 50 points).
Or, la valorisation de ces critères, ou les critères eux-mêmes, ont beau varier d’une année à l’autre, 
les effets pervers de ce
système persistent ; les bons lycées ou dits « excellents » accueillent les élèves
avec des conditions de moyenne de plus
en plus élevée ; les lycées dit « les moins bons » sont de plus
en plus stigmatisés et souffrent du phénomène d’évitement
que le système AFFELNET favorise alors qu’il
était sensé le corriger. 
Ce système oblige les parents des enfants qui ne sont pas en tête de classe à
se résigner à adopter des stratégies de
« renoncement » pour être certains de tenir une affectation
la moins périlleuse possible.

Association Parents Citoyens
Parents unis pour défendre le principe d’égalité d’accès au service public de proximité afin de promouvoir
un véritable
respect de la mixité garantissant les valeurs d’une école républicaine.

Pourquoi un tel système perdure-t-il alors que ses absurdités 
ne sont pas anecdotiques ?
  • Au nom d’une mixité sociale ?
  • Au nom d’une égalité des chances ?
  • Au nom d’une prétendue liberté de choix laissée aux familles ?
Quel qu’en soit le fondement, nos enfants n’ont pas à être la variable d’ajustement d’une quelconque politique.
Mobilisons nous pour arrêter cette absurdité.
Cette année, à la différence des années précédentes, l’administration du lycée n’a pas souhaité
communiquer et informer les familles sur le processus d’affectation pour ne pas à avoir à répondre à vos
questions.

Signez notre pétition en ligne ici


Adhérez à notre Association qui regroupe des parents, des enseignants, des élus, pour revenir à la raison, pour
défendre un service public de proximité et de qualité, pour retrouver une école qui ne soit plus un lieu
de stress pour
nos enfants. Le bulletin d'adhésion est là !
 
Ne subissons plus, agissons !
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