AFFELNET impacte aussi la maternelle

Vous avez bien lu : « maternelle ». Ce n'est pas un poisson d'avril à retardement !

Loin de ne concerner « que » l’affectation des élèves de 3^ème en classe de 2^nde, l’utilisation de l’outil AFFELNET à Paris a également des répercussions sur les classes de maternelles parisiennes.

En effet, dans le centre de Paris (rattaché au district Paris-Est), 20 % des enfants de grande section de maternelle publique s’orientent vers un établissement primaire privé. Objectif affiché des parents : stabiliser et sécuriser la scolarisation de leur enfant dans leur quartier. Celle-ci est devenue trop aléatoire avec l’utilisation d’AFFELNET. Les lycées du centre de Paris n’accueillent pas suffisamment de collégiens du quartier.

Conséquence directe pour les écoles primaires : des classes avec moins d’élèves (c’est mieux pour apprendre), des établissements scolaires avec moins d’élèves (c’est mieux pour apprendre), mais aussi des classes qui ferment (c’est moins bien pour accueillir les enfants) et bientôt des écoles.

Ce constat partagé par des enseignants, des chefs d’établissements, des parents d’élèves n’est pas nouveau. Il prend un tour nouveau à partir du moment où le nombre d’enfants scolarisés tend à diminuer dans ces quartiers qu’une part de plus en plus importante rejoint le secteur privé. C’est ainsi l’ensemble des filières privées qui sont dynamisées : de la maternelle au lycée. Car, pour assurer à leur enfant une scolarité stable dans leur quartier, les parents n’hésitent pas à inscrire leur enfant dans un établissement privé dès la maternelle.

Le Rectorat parisien roulerait-il pour le privé ?

Ne ravivons pas une querelle vieille de 2 siècles. Pourtant, les faits sont là : de plus en plus d’élèves rejoignent des établissements privés, de plus en plus tôt dans leur scolarité. Le choix d’un établissement privé résulte d’un choix volontaire et non d’un choix par défaut. Les établissements privés sélectionnent de plus en plus leurs élèves, les listes d’attente s’allongent, les parrainages facilitent l’accès.

On est bien loin de l’école républicaine et de la mixité sociale revendiquée par l’utilisation d’AFFELNET à Paris. Et pourtant cette situation est bien le résultat de l’utilisation d’AFFELNET par le Rectorat de Paris.

Monsieur le Recteur, ouvrez les yeux.

Parents, ne subissons plus, agissons !

Comments

[g]

constant bien réel dans le 4ème arrondissement. Il n'y a que le chiffre de 20% qui est nouveau.

Un défenseur de l'école publique trahi par affelnet