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Association "Parents citoyens" pour le droit d'accès à un lycée de proximité à Paris
5 juin 2016

De la mascarade du 3ème trimestre

A Paris, compte tenu des contraintes liées à l’affectation des élèves dictées par AFFELNET, l’année scolaire des élèves de 3ème s’est terminée le 31 mai.

En effet, la remontée des notes par les enseignants, la tenue des conseils de classe, puis la saisie des notes dans l’outil informatique et les discussions autour des affectations prennent du temps. Ces opérations mobilisent les équipes pédagogiques et administratives pendant plusieurs semaines au détriment de leur mission première : enseigner aux élèves et les accompagner dans leur scolarité vers le lycée.

Cette gestion du temps dictée par l’utilisation d’AFFELNET voulue par le Rectorat de Paris a plusieurs conséquences :

-          les conseils de classe ont lieu fin mai. Même si les épreuves du brevet se déroulent un mois plus tard et que la fin des cours est fixée par le calendrier « officiel » au 5 juillet, l’attention et la motivation des élèves en classe tendent à diminuer ;

-          cette réduction du dernier trimestre diminue les occasions des enseignants pour organiser plusieurs devoirs notés susceptibles d’aider leurs élèves à lisser leur moyenne annuelle en multipliant leurs notes ;

-          le faible nombre de notes implique le risque qu’une « mauvaise » note entraîne la chute de la moyenne du dernier trimestre et par conséquent celle de l’année scolaire toute entière. C’est alors la perspective d’obtenir l’affectation souhaitée qui s’éloigne.

Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas du stress des élèves en fin d’année.

Ceux-ci sont déjà naturellement orientés vers l’objectif d’obtenir une « bonne » note. Cette tension s’accentue au cours de l’année de 3ème. Elle est décuplée en fin d’année quand le couperet d’AFFELNET se rapproche.

 

Vous trouvez que nous exagérons, regardez autour de vous. Discutez avec des élèves de 3ème. Vous verrez qu’ils connaissent leur moyenne par cœur.

Cette situation est évidemment néfaste aussi bien sur le plan pédagogique que sur le plan psychologique. Que sommes-nous en train d’infliger à nos enfants de 14/15 ans ?

 

Cette situation ne peut plus durer. Faisons en sorte qu’elle change. Et vite !

 

Mobilisez-vous, mobilisons-nous.

Ne subissons plus, agissons !

 

 

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